Je me réjouis que des initiatives telles que ˮFemmes aux Pôlesʺ permettent d’accroitre la visibilité des femmes dans ces carrières exigeantes
Je m’appelle Lydie Lescarmontier et je suis glaciologue spécialisée dans l’étude de l’impact du changement climatique sur la calotte glaciaire antarctique. J’ai eu la chance de voyager dans les régions polaires pendant plus de 10 ans pour étudier ces endroits spéciaux et fragiles. L’exploration des régions polaires a totalement transformé ma vie à bien des égards, et j’ai voulu dédier mon travail et ma voix à leur protection.
Depuis 2018, je travaille comme éducatrice sur le changement climatique dans un centre de l’UNESCO et je plaide pour la protection des régions polaires dans les forums internationaux. J’ai appris au cours de ma carrière qu’être une femme scientifique polaire, c’est aussi porter une grande responsabilité : protéger ces espaces vulnérables qui nous passionnent tant, mais aussi donner aux jeunes filles la possibilité de se projeter dans de nouvelles carrières, en changeant nos récits culturels et en leur montrant la voie de la science.
Ce travail s’inscrit parfaitement dans l’Agenda 2030 des Nations unies et l’ODD5 dédié à « l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ». La présence de femmes dans l’exploration polaire contribue à éliminer la discrimination fondée sur le genre (ODD 5.1) en prouvant que le genre ne détermine pas la capacité d’exploration extrême ou de recherche scientifique complexe. Je me réjouis que des initiatives telles que « Women of the Poles » permettent d’accroître la visibilité des femmes dans ces carrières exigeantes.